MAGGIE NELSON

De la liberté
21.01.22

Traduit de l’anglais (États-Unis) par Violaine Huisman

“Pourquoi ne pas accepter que la longue et glorieuse carrière de la liberté touche à sa fin, que notre obsession continuelle à son égard reflète plutôt une pulsion de mort ? ‘Ta liberté me tue!’ proclamaient les pancartes des manifestants pendant la pandémie; ‘Ta santé n’est pas plus importante que ma liberté!’ s’égosillaient en retour les militants anti-masques.”, dès l’ouverture de son nouvel essai, Maggie Nelson souligne cette contradiction au centre de tous les débats actuels entre le soin (care) et la liberté. Quelle notion plus caractéristique des oppositions à l’œuvre dans nos sociétés, un idéal revendiqué comme un cri de ralliement, par des camps que tout oppose? La liberté reste-t-elle la clé de notre autonomie, de notre justice, de notre bien-être, ou représente-t-elle la fin d’une étoile qui a trop longtemps brillé? L’obsession collective pour la notion de liberté est-elle toujours synonyme d’émancipation ou d’un nihilisme de plus en plus profond (ou les deux) ? Comment expliquer que la liberté soit désormais ainsi l’étendard du populisme et du puritanisme? Dans son nouvel essai, De la liberté, Maggie Nelson examine le concept de liberté en faisant ressortir toute sa complexité. Elle nous offre, en s’appuyant sur un vaste corpus, de la théorie critique à la culture populaire, une manière de penser et d’interroger notre propre liberté. Dans la lignée des Argonautes et de son écriture à la fois réflexive et intime, nous retrouvons toute la singularité de celle qui est devenue, au fil des années, une icône de la pensée. Elle convoque et déconstruit les débats du monde de l’art, l’héritage complexe de la libération sexuelle, les douloureux paradoxes de l’attrait du désespoir face au changement climatique. De la liberté confronte le lecteur à ses propres contradictions, ses rapports à la dépendance et à l’interrelation, à son désir de liberté et à la nécessité du soin


L’auteure

Poétesse, essayiste et critique d’art américaine née en 1973, Maggie Nelson – dont le travail, est comparé à celui de Susan Sontag – s’est affranchie du carcan des genres littéraires établis. Mêlant avec brio écriture autobiographique et théorie critique, elle a fait de ses questionnements sur la famille, le genre, la violence sexuelle, l’histoire de l’avant-garde et la philosophie des sujets de prédilection. Elle est notamment l’auteure de Bleuets, des Argonautes, et de Jane, un meurtre tous publiés aux Éditions du sous-sol.

MAGGIE NELSON

De la liberté

INFOS PRATIQUES

Parution aux Éditions du sous-sol
21 janvier 2022

Attachée de Presse
ag@alinagurdiel.com

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