Une femme qui s’interroge sur la mère qu’elle n’a pas eu, sur l’enfant qu’elle a été sans elle et sur la mère qu’elle est devenue ensuite. Une femme qui n’aime que la liberté et Malaparte qui cherche des réponses sur sa propre vie dans l’œuvre et dans la maison du célèbre écrivain. Un roman sur la filiation, l’abandon et le refus de procréer.
Giulia n’a hérité de sa mère que son prénom, italien comme elle, et son amour pour Malaparte. Elle a grandi seule avec son père et avec les livres du grand écrivain. Elle est devenue mère, elle est devenue professeure d’université, spécialiste de Malaparte. Ses enfants ont grandi, ils ont encore besoin d’elle, mais c’est elle qui a besoin de vivre sans eux maintenant : elle ne fuit pas comme sa mère a fui dès sa naissance, elle fuit pour comprendre ce qu’elle a hérité de cette absente, ce qu’elle a légué, elle, mère si présente, a ses enfants. Elle répond à l’invitation d’un ami universitaire et part seule à la Villa Malaparte à Capri pour écrire un livre. L’œuvre du grand écrivain, ce qu’elle lit, découvre de l’auteur dans cette maison mythique, sa solitude, le silence de la maison où sont passés tant d’hommes et de femmes qu’elle admire, tout cela sert sa quête : quelle mère a-t-elle été, quelle éducation a-t-elle reçu et a-t-elle donné ? Et une question plus grave et plus essentielle peut-être : a-t-elle aimé ses enfants ? les aiment-elles tout en regrettant la vie qu’elle aurait pu avoir sans eux ? était-elle faite pour être mère ou est-elle faite comme sa mère pour la liberté, l’absence de responsabilités ?
L’auteur
Sylvie Le Bihan est romancière. Elle a publié aux éditions du Seuil trois romans remarqués : L’Autre(2014), Là où s’arrête la terre(2015) et Qu’il emporte mon secret (2017). Et un récit Petite bibliothèque du gourmand, (Flammarion, 2013) préfacé par son mari Pierre Gagnaire.
SYLVIE LE BIHAN
Amour propre
INFOS PRATIQUES